dimanche 27 avril 2008

Après la nuit

Je ne sais plus par où commencer.

Cela fait tant de jours que la parole m'a quitté que mes doigts ont perdu l'habitude de cet exercice. Ils sont gourds, maladroits, et je sais bien que leurs hésitations ne sont qu'un des symptômes du malaise profond que je ressens.

Peu de lumière filtre dans la pénombre de ma conscience et rien ne me tourmente tant que l'éclair du visage qui s'y est figé et que le sourire dont le souvenir obsédant me tient hors d'atteinte d'une obscurité plus définitive où, sans cela, le chagrin m'aurait poussé.

Il n'y a pas de joie dans mon âme. La mélancolie me dévore avec l'obstination de la vague, sans plus d'acharnement mais avec la même régularité.

Il y eut quelques jours et une interminable nuit. Ce fut en peu de mots notre dernière année.

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