jeudi 16 octobre 2008

Murder On the Dancefloor

Tu dansais et je t'ai regardé longtemps. Mes yeux scrutaient tous les détails de ton visage, de ton cou et de ton ventre.

Tu dansais et j'ai pensé que tu es beau avec ton air salope, cet air de play-boy à deux balles que je déteste, ton sourire de cadre com et tes œillades posées qui glissent comme des limaces sur les peaux attentives. J'étais tendu dans la contemplation, absent du monde comme parfois j'ai pu l'être en respirant au masque du bloc opératoire, rempli par ton image obsédante, incantatoire, pathétique.

Alors j'ai dit que tu es beau, parce que je ne pouvais pas dire que je te veux, parce que je ne peux pas être ça, le type qui tombe pour un visage, et parce que c'est vrai que tu l'es. Tu m'as souris et tu m'as répondu merci. J'ai dit tu bouges bien, je t'ai offert un verre et tu as continué à sourire.

Tu dansais. La grâce narquoise dans ton épaule était mon paysage. Désir. Plus de mots suffisants, plus rien d'autre que la faim permanente de ton reflet brouillé dans les volutes de mes américaines. Danse, désir. Désir. Éternité.

1 commentaire:

Le Gallinacé a dit…

Vous êtes homo ? Pour une fois que j'en croise un qui a vraiment, du talent. Vous n'écrivez plus ? Quel dommage ! que s'est-il passsé dans votre vie ?