dimanche 26 octobre 2008

Je veux le silence complexe

Je veux le silence complexe
De la nuit claire où rien ne bouge
Où ma respiration seule trouble
L'air transparent d'une fumée
Je veux le bon silence obèse
Et que plus ma raison ne pèse
Que plus ne revienne l'été
Du souvenir et des regrets

J'écoute
La tête lourde et douloureuse
Une lumière blanche et rouge
Danse devant mes yeux fermés

Et se dirige ma pensée
Vers le point où le ciel bascule
Vers ce point où se tient ton nom
Sur le cadran de la pendule
Céleste
Oh le souvenir de ton cœur
Aimé C'est ma seule prison
— Je veux croire encore en ce nom
Si tu n'as pas fait mon malheur

Dans la cour bleue j'écoute encore
Rien ne répond à mon silence
Que le silence de la nuit
Où rien ne bruit

4 commentaires:

Anonyme a dit…

ce sont de telles images qui font que je t'aime.

Xavier Moulia a dit…

Je suppose que tu veux parler de la photo : elle n'est malheureusement pas de moi.

Nicolas-Bongo de la Motte Voltuple-Pyjama a dit…

Très beaux textes dans l'ensemble, et particulièrement celui-ci dont la fin me fait penser à du Verlaine et à du Apollinaire. Quoi d'étonnant, ce sont les deux plus grands de ces deux derniers siècles. Et comme tu t'en souviens peut-être, ils ont toujours compté dans le quatuor de tête de mes poètes préférés. Adoncques, bravo et ne lâche rien, c'est de l'écriture aboutie et dégagée. C'est triste et beau comme du Carver.
Nico (ton pote de fac).

Xavier Moulia a dit…

Qu'est-ce que je peux dire après ça ? Que ça me fait plaisir ? Évidemment ça lui fait plaisir… Il adore ça. Que c'est trop ? Bien sûr que c'est trop, mais il aime bien quand même. Que tu es trop gentil ? Ça oui, il peut dire. C'est peut-être la seule chose vraie. ;)